Un mois après l’annonce officielle de l’ouverture des classes, les portes des établissements restent fermées en Haïti

Article : Un mois après l’annonce officielle de l’ouverture des classes, les portes des établissements restent fermées en Haïti
Crédit: IWARIA
28 octobre 2022

Un mois après l’annonce officielle de l’ouverture des classes, les portes des établissements restent fermées en Haïti

Depuis près de deux mois, toutes les activités sont bloquées au niveau du pays. La réouverture des classes qui devrait se faire le 3 octobre dernier n’a toujours pas eu lieu et aucune date de report n’a été précisée. Actuellement, des millions d’enfants sont privés d’éducation dans le pays à causes de la mauvaise gouvernance du pouvoir en place. L’évolution de la situation actuelle ne permet pas une réouverture des classes dans l’immédiat.

Pour la rentrée académique 2022-2023, les apprenants devaient passer 184 jours dans les salles de classes, soit 920 heures pour le niveau fondamental et 1104 heures pour le secondaire.

Plus près de nous en République Dominicaine, la rentrée scolaire a eu lieu le 22 août, l’année scolaire compte 179 jours de classe, soit 37 semaines de classe. 895 heures pour le niveau basic, 1074 heures pour le premier cycle du secondaire et 1 432 heures pour le niveau secondaire des centres d’excellence.

L’actuelle ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, depuis son arrivée à la tête du ministère, s’est approprié un slogan afin de mettre en marche les écoles dysfonctionnelles dans certaines zones du pays : Lekòl paka tann (l’éducation ne peut attendre) qui avait permis de rouvrir des écoles publiques situées dans des quartiers rongés par la violence.

Si à son arrivée à la tête du ministère de l’éducation nationale il avait sur ses épaules les écoles qui se trouvaient dans les zones à risques, aujourd’hui le constat est plus décevant : toutes les écoles sont fermées, malgré l’annonce faite pour une « ouverture progressive ». Aucun établissement scolaire n’a réussi à faire sa rentrée sur tout le territoire national, en raison de l’insécurité et de la pénurie de carburant qui sévit dans le pays depuis plus de deux mois.

Une situation qui risque de durer

Ceédit photo : Pixabay

Les autorités ne montrent aucun signe de volonté pour améliorer la situation. La vie en Haïti est en mode pause ; la Banque mondiale a fermé temporairement ses portes ; les banques commerciales, dans une note rendue publique depuis le 1er octobre ont réduit de moitié leurs horaires de fonctionnement ; l’administration publique ne fonctionne pas ; les compagnies téléphoniques fonctionnent à faible régime.

Dans cette situation macabre que connaît le pays, même la presse n’est pas épargnée. Le journal Le Nouvelliste, l’un des plus anciens quotidiens du pays, a annoncé qu’il arrête la publication de la version papier du journal jusqu’à nouvel ordre à cause de son impossibilité à s’approvisionner en carburant.

Compte tenu de la détérioration de la situation en Haïti, tout nous porte à croire que les établissements scolaires vont rester fermés encore longtemps.

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Commentaires

Adelaïde Fouejeu Fouebou
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Les enfants ont droit à l'éducation. Que ceux qui bloquent tous les processus d'évolution des choses se rétractent, car les enfants ont droit à l'éducation, à la santé... Il doit certainement y avoir quelque chose à faire afin que tout aille mieux.

Fritzline Désir
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Effectivement Adelaïde, tu as tout à fait raison. Les enfants ont droit à l'éducation, car c'est un droit fondamental.